lunes, 27 de mayo de 2013

Recordando a Georges Moustaki







Le métequè

Avec ma gueule de métèque,
De Juif errant, de pâtre grec
Et mes cheveux aux quatre vents,
Avec mes yeux tout délavés
Qui me donnent l'air de rêver,
Moi qui ne rêve plus souvent,
Avec mes mains de maraudeur,
de musicien et de rôdeur
Qui ont pillé tant de jardins,
Avec ma bouche qui a bu,
Qui a embrassé et mordu
Sans jamais assouvir sa faim...

Avec ma gueule de métèque,
De Juif errant, de pâtre grec,
De voleur et de vagabond,
Avec ma peau qui s'est frottée
Au soleil de tous les étés
Et tout ce qui portait jupon,
Avec mon coeur qui a su faire
Souffrir autant qu'il a souffert
Sans pour cela faire d'histoires,
Avec mon âme qui n'a plus
La moindre chance de salut
Pour éviter le purgatoire...

Avec ma gueule de métèque,
De Juif errant, de pâtre grec
Et mes cheveux aux quatre vents,
Je viendrai, ma douce captive,
Mon âme soeur, ma source vive,
Je viendrai boire tes vingt ans
Et je serai Prince de sang,
Rêveur ou bien adolescent,
Comme il te plaira de choisir;
Et nous ferons de chaque jour
Toute une éternité d'amour
Que nous vivrons à en mourir.
Et nous ferons de chaque jour
Toute une éternité d'amour
Que nous vivrons à en mourir.




"Una canción llega con una voz, las palabras y la música, un arreglo también. Llega en un momento particular. En ocasiones la recibimos bien; en otras, estamos como impermeables. Una canción es una burbuja de jabón que puede estallar o que puede portar consigo sueños extremadamente consistentes. Escribir una canción me procura un enorme placer. Es la realización de un milagro ya que es tener una idea y luego, unos segundos después, convertirla en algo concreto, una obra, un texto con música. Cuando esta idea cantada se abre camino en la emoción de los otros, cuando entra en sus memorias, es un gran regalo".
Georges Moustaki




Había un jardín que se llamaba la Tierra...








2 comentarios:

  1. Me encanta. Aprendí francés con sus canciones.
    Gracias por el recuerdo.
    Besos.

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  2. Un sentido homenaje al que me uno. Menos mal que nos queda su voz y su palabra.¡qué pena!

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